La maison était enveloppée d’un calme troublant, seulement rompu par le léger craquement du parquet et le murmure du vent contre les fenêtres. Kathleen, allongée dans son lit, n’arrivait pas à trouver le sommeil. Une étrange tension flottait dans l’air, mêlée à une discrète odeur de whisky. Était-ce cela qui l’avait réveillée ? Ou peut-être les bruits de pas hésitants qu’elle croyait percevoir dehors ? Quoi qu’il en soit, une sensation de malaise grandissait en elle. Ce qu’elle ignorait encore, c’est que la nuit allait basculer dans un chaos aussi cocasse qu’imprévu.
Un retour discret… ou presque
Pendant ce temps, Bob tentait une opération quasi militaire : rentrer chez lui sans éveiller les soupçons de sa femme. Fortement influencé par les verres qu’il avait enchaînés, il pensait pouvoir se faufiler en toute discrétion. Mission impossible. Alors qu’il grimpait les escaliers sur la pointe des pieds, il trébucha soudainement et atterrit lourdement… sur ses fesses.
Le choc fut douloureux, notamment à cause des deux petites bouteilles d’alcool glissées dans ses poches arrière. En grognant, il réussit à se relever et fila vers le miroir du couloir pour inspecter les dégâts. Là, dans un mélange de panique et de maladresse, il tenta d’appliquer des pansements… non pas sur ses coupures, mais sur leur reflet dans le miroir.
Un réveil… révélateur
Le lendemain matin, Bob ouvrit un œil, encore étourdi par les événements de la nuit. Kathleen, debout devant lui, le regardait avec un mélange de sérieux et d’amusement.
— Tu étais saoul, n’est-ce pas ? lança-t-elle d’un ton faussement accusateur.
— Pourquoi dis-tu ça ? répondit Bob, feignant l’innocence.
Kathleen croisa les bras et énuméra calmement :
— Peut-être à cause du verre brisé, du sang que j’ai retrouvé dans la maison… ou de tes yeux injectés de sang.
Bob écarquilla les yeux, cherchant désespérément une explication, mais Kathleen ajouta en riant :
— Et surtout, ce sont les pansements sur le miroir qui m’ont mis la puce à l’oreille.
Un rire salvateur